mercredi 9 décembre 2009

Saison trois

Acte VI

Résumé des épisodes précédents. Un homme dont la maison a été en partie démolie par un promoteur, après avoir gagné en justice contre celui-ci, attaque celui qui l'a aidé.. avec le soutien du premier (lien avec le blog en entier).
 
Un syndrome banal mais dramatique (lien) 
sur lequel reposent la société et le pouvoir (lien)


 Re coup de théâtre, il l'attaque en justice. Seul ? Non, il le dit lui-même car il n'est pas un cachotier, il a toute l'aide et la sympathie d'Enée. Prudent et économe, il lui avait déjà laissé le soin de porter seule la charge contre Milou.. et voilà qu'il l'assigne alors en référé pour des livres... 

une fresque dans le couloir, et une échelle qui fait "tomber" son voûtain, non ce n'est pas un gag, c'est la version saint embrumienne de tiens-toi au pinceau, j'enlève l'échelle.
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Et c’est le 3ème acte, burlesque


Car il l'avoue benoîtement lui-même, il a démoli un mur porteur, donc mitoyen mais ça il l'ignore.. et à présent, "son" voûtain" est "limite de tomber, ce qui le fonde à exiger l'enlèvement de l'échelle de meunier qui s'y appuie, du reste inutile puisque lui ne va jamais dans ses combles.. -où Mariane, elle a un atelier mais ça ne lui fait ni chaud ni froid- version Saint Embrumienne de "j'ai passé  le gué, je coupe les cordes". Il lui reproche aussi un local qu'il prétend commun et là c'est coton car elle n'a aucun document qui prouve qu'il est à sa famille depuis plus de 30 ans. -mais elle aura des attestations de courageux, 15-. Enfin, il fait ce qu'il peut.


Et il brandit comme preuve du soutien d'Enée une lettre de celui-ci reprochant à Mariane sa mosaïque réalisée avec des débris de la maison, "pas dans le style du village". Observons qu'il n'y est pas fait mention des bidons d'eau devant sa porte, on se demande pourquoi.. Note : il s'agit de cette fresque qu'un valeureux esthète municipal avait ouvertement qualifiée de "chef d’œuvre." Par la même occase.. il se prévaut aussi... d'une lettre de Léa incriminant Mariane au sujet d'une caution qu'elle ne lui aurait pas reversée -mais elle lui avait prêté 10 000 € qui ne lui furent jamais restitués.- Re coup de théâtre en somme. Léa !

BILAN POUR MARIANE

1° : son compte est toujours prélevé depuis le procès (!) et elle n’a toujours pas l’eau


2° : C qu'elle a tiré de l’ornière [après l’arrêt par elle du chantier, événement qu’il avait suivi certes, mais caché derrière le mur, il a obtenu 5000 € et la réfaction d’un plancher non prévue, plus, comme l’imposait le jugement, un maître d’œuvre contrôlant le King, essentiel]... bref, C. se retourne contre elle armé, petitement certes par Enée-fils-de-Milou-qui-avait démoli-sa-maison, tout baigne. 

3° Léa s'est retournée contre elle.

Qui tire les ficelles ? C., désireux de retrouver de bonnes relations avec le manche ? Il n'est pas un téméraire et s'être attaqué à des "importants" l'empêche de dormir. Ou l'inverse, Enée, espérant se servir de lui contre elle ? Ou encore le King dont il se réclame aussi ? Malgré toute sa complaisance durant le chantier, tant envers elle [on ne tire pas sur le cheval qui vous tracte] qu’envers le King, il craint d’avoir déplu : ce cheval qui l’a tiré et qui pour cela est à présent harcelé, il se dit maintenant qu’il est peut-être plus profitable de le manger en sauce que le voir brouter à l’écurie ? Quant à Enée, elle le dérange aussi, s'il n’est pas directement responsable des actes de son père, cette facture d’eau exhumée -erreur peut-être, mais le peu d'empressement à la rectifier le démentirait plutôt- est suspecte.

Machiavel et Pagnol à la fois. Il fallait trouver quelque chose contre un dissident/e et quand on cherche, on trouve : euréka, la fresque, l'échelle ! On se ridiculise ? Certes, mais c’est l’autre qui prend la lumière. La politique, c'est ça. Un art de matador (lien.)

Is fecit, cui prodest (celui qui agit est celui qui tire profit), sagesse latine. Or, pour C., ce référé burlesque contre Mariane qui lui a coûté (!) a surtout pointé la démolition par lui d’une surface porteuse dont elle n’avait pas mesuré les conséquences avant qu’il ne les souligne lui-même : le voûtain "prêt à tomber"... d'autant plus qu'il veut louer l’appart au dessous etc... Enée a là contre Mariane un allié.. peu fiable cependant.


Cela n’a fait que reculer sa décision de grève de la faim (lien) prévue juste avant l’"Affaire C". Alors ? A suivre...
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